Du plus profond de ses petits yeux noisettes à sa peau couleur porcelaine, Ludmilla aurait pu se nommer Blanche Neige, si elle n\'avait pas herité de la banale couleur chatain, heritée de sa mère. De petite taille, elle vit assez mal son petit mètre 55, alors elle compense soit en mettant des talons ou au contraire, en restant bien a plat, comme si elle voulait prouver aux autres que oui, on peut être petite et en être fière! (ou pas.) Elle s\'habille dans un style classique quoique tirant vers des fringues légèrement punk, son petit côté rebelle ressortant. Elle a toujours des boucles d\'oreilles peace & love aux oreilles que son père déteste, malgré son esprit rebelle a lui aussi. Jolie ? Non. Classe ? Assurément.

Ludmilla est légèrement associable, du genre \"ce sont les autres qui viennent vers moi\", mis à pars quand elle a un coup de coeur, amical ou plus, qui la poussera a faire tout son possible pour séduire sa conquête. Elle a eu très peu de relations amoureuses, 2 ou 3, qui n\'ont jamais duré bien longtemps ... Elle ne sait pas trop comment s\'y prendre, même si elle cherche à prouver le contraire. Très joueuse, elle n\'aime pas que ses amis la lâchent pour leur copain/copine, ou qu\'ils leur disent ce qu\'elle doit faire. Elle seule décide, et ils sont sensé l\'avoir compris. Elle n\'a pas énormement d\'amis, plutôt du genre a avoir quelques amis fidèles... Même si elle a tout perdu en déménageant de l\'Angleterre vers l\'Amerique. Dans le peu de relations amoureuses dans lesquelles elle s\'est engagée, elle était plutôt assez gênée, comme s\'il n\'y avait pas d\'amour, juste de l\'attirance ... Pour elle, tout cela n\'est qu\'un jeu sans fin, \"game over\", & on recommence.

Ardu serait de poser un seul adjectif sur la petite Russe. Aérienne ? Mystérieuse ? Lunatique ? Forte ? Joueuse ? Plutôt enfantine mais pas gamine, elle adore taquiner et jouer avec la sensibilité des gens, tout en restant dans le soft. Elle n\'a jamais peur de se lâcher, toujours partante pour faire la fête, même si certains ne la cernent pas vraiment... Se force-t-elle ? Cette part de mystère qui la recouvre, déjà, quand on vient de Russie, on est pas net, ça c\'est sûr. Mais de plus, quand on a une joie de vivre débordante, cela paraît louche. Blessure mal cachée ?Pas farouche, elle fait craquer tout le monde avec son accent russe a couper au couteau. La misstinguette est plutôt du genre arrogante et prétentieuse, une vraie peste quand on la dérange. Assez manipulatrice, elle est aussi manipulée, à cause de sa légère naïveté qu\'elle ne peut pas cacher, même si ce n\'est pas pour autant qu\'elle est bête! Avouons le, elle n\'est pas très intelligente, et séjourne plutôt sur le banc des cancres, avec son bonnet d\'âne.. Dès son plus jeune âge, elle avait dit à sa mère \"Maman. Je ne suis pas faite pour les études. C\'est comme ça!\" Malheureusement, a 6 ans, on écoute pas vraiment une petite fille ... Féline et gracile, son petit corps tout frêle laisse penser qu\'elle est fragile, alors que se cache derrière un caractère plutôt fort, bien qu\'elle soit incapable d\'élever la voix! Elle trouve toujours autre chose, entre regards noirs et paroles blessantes. La verité sort de la bouche des enfants ! Même des enfants de 19 ans ...

Il neigeait ce jour là. Pas bien étonnant, le mois de février en Russie était toujours froid et les quelques rares passants qui s\'aventuraient encore dans St Petersbourg a 10h du soir avaient leur chapka bien enfoncé jusqu\'au cou et les mains dans les poches, en avançant très vite. Le 8 février 1990. Zoia et Karl, étaient bien loin de se douter que la vie allait leur donner une petite fille, ayant plutôt l\'idée qu\'un mâle viendrait combler la petite famille. Malheureusement, cette petite tête chauve qui sortit était une petite fille, une petite fille qui ressemblait fort à sa maman, avec les yeux gris de son père. De l\'émotion, quoique teinté de déception... Toute la belle famille avait été mise au parfum : un petit garçon allait agrandir la lignée des Ivanoff! Médecin incompétent ou médecin blagueur, en tout cas, la petite Ludmilla vécut toute son enfance dans des draps bleus, en pantalon et avec des murs bleus. Pas étonnant que sa couleur preferée demeura le ... bleu. Même avec sa peur, bleue justement, de l\'eau! Son élement à elle, c\'est la terre ferme. Et c\'est bien mieux comme ça. Après une enfance tout ce qu\'il y\'a de plus banal, mis à part que la petite avait déjà eu 5 chats et 2 poissons rouges tous morts de manière assez mystérieuse, ses parents divorcèrent a ses 7 ans, manque d\'amour et de passion, surtout depuis que Karl s\'était mis en tête de séduire Irina, la jolie étudiante voisine aux yeux verts comme un paysage d\'Irlande. Pourtant, ce fut Karl qui \"hérita\" de la petite, Zoia ayant trouvé son bonheur ailleurs. L\'Angleterre. Un pays chaud, comparé à celui de la Russie. La langue fut le premier barrage, et bien que son père n\'avait jamais réussi à l\'apprendre, Ludmilla parvint assez vite à se débrouiller, malgré ses difficultés en classe, et son accent russe tout simplement affreux. Vers 15 ans, son père, qui était employé d\'une entreprise fort connue dans les luminaires, réussit à se faire embaucher à ... San Fransisco. Loiin, bien loinnn de la Russie! Même à l\'opposé, avec son climat très clément, et son été très ensoleillé! Ludmilla eut énormement de mal à s\'habituer, étant donné qu\'elle avait laissé sa meilleure amie et un amour naissant à Portsmouth, au sud de l\'Angleterre. Là, il faisait chaud, trop chaud, et elle était tout sauf heureuse... Son père le remarquait bien. C\'est ici qu\'il se remaria avec une américaine qui leur apprit définitivement à parler l\'anglais (et ce bon dieu d\'accent qui ne partait pas!) et qui inscrit l\'ado rebelle au lycée du quartier. Au bout de quelques temps, elle finit par s\'acclimater, et finalement, elle reçut sa lettre d\'admission ... à la fac de San Fransisco. Une nouvelle année commencait ...